mardi 28 décembre 2010

Plagiat!

Chanson moyenne, sur album sous-moyen, mais avec mélodie intrigante:


Version Originale: (écoutez bien l'intro). J'aurais préféré mettre la version de Carmen McRae, où c'est encore plus manifeste, mais elle est introuvable sur le net (sauf ce petit extrait là).

Pour permettre une encore meilleure comparaison, les paroles respectives en anglais et en français.

Certes, il s'agit plus d'une reprise que d'un plagiat. Voire plutôt d'une traduction hasardeuse. Mais quand même.

lundi 6 décembre 2010

Avishai Cohen Trio - Eleven Wives


J'aime Avishai Cohen: parce qu'il mélange légèreté et gravité, avec harmonie. Chacun de ses accords prend forme, un peu comme de la fumée, ou comme une irradiation de lumière. Eleven Wives est un morceau très particulier... Il ne présente rien de l'orientalisme majestueux et onirique fréquent chez Cohen. Il n'est pas léger, pas "virtuose". Il est grave. Eminemment grave. Comme un appel à l'humanité, comme un dernier sursaut avant le désespoir et l'inanité, comme, simplement, une constatation du quotidien.

L'introduction est mélancolique et fuyante à la fois. Elle donne l'envie de courir, loin, de faire sortir toute cette torpeur. L'arrivée des cordes à la rencontre du piano lancinant irrite, et la mélancolie devient étouffement. Puis tout l'orchestre apparaît, et là, tout s'éveille. La fuite devient fureur, la course devient envol. Tout est jeté en l'air, détruit... tout explose. Et là, arrive encore un changement, un ralentissement, une résurgence du piano au milieu des autres. Un moment de douceur. Un moment d'abandon aussi. Une faille. Puis les cordes et la batterie reviennent, toujours avec ce rythme répétitif, violent, et la course reprend, effrénée. Le piano change de rythme et s'accorde à elles, sur de nouvelles notes, comme une acception, une résignation. Et tout le reste du morceau est dualité: entre les rythmes, entre le piano et "ces autres", entre les émotions, entre les départs et les arrêts. La fureur redevient colère, puis la tempête se transforme en tristesse, et tout se tait, sur une dernière note fatiguée, grave, résignée.

samedi 27 novembre 2010

(Djamilia) (Aïamatov)

Je me suis faite avoir par Aragon, qui m'a bien flouée. Aragon, c'est mon petit dieu de la prose mélancolique et colorée de pastels depuis que j'ai lu Aurélien. Une ôde à la couleur, aux impressions... C'était un peu Monet, Ninjinski et Kertész réunis.

Donc, quand à la Fnac je vois [u]Djamilia[/u] avec écrit en gros sur la couverture "la plus belle amour de tous les temps" Aragon, et que je constate qu'il l'a traduit du kirghiz (alors qu'en plus je m'étais décrétée dans une semaine d'interrogations sur le Kirghizistan dont on ne connaît rien du tout quelques jours avant), je me suis dit que ce serait sûrement un peu trop fleur-bleue, mais joliement écrit, quitte à avoir été infidèle à l'auteur. C'était un tout petit livre et j'étais sûre d'occuper ma soirée toute en nuances et en mélancolie.

Que nini! C'est une vaste blague. Une écriture simpliste (mais sans la beauté de la simplicité), une histoire qui aurait pu donner lieu à un film de l'après-midi sur M6 (le mari est à la guerre, Djamilia, magnifique, farouche et fière tombe amoureuse d'un paysan taciturne, qui chante l'amour de la terre et lutte contre les codes ruraux du Kirghizistan de la fin du XIXe siècle, sous le regard du narrateur, son jeune beau frère de quinze ans qui découvre par leur amour l'art et la beauté).

Ca n'aura eu le mérite que de m'apprendre que le Kirghizistan, c'est un peu comme la Russie profonde, que les mots se ressemblent, les récits de la vie rurale aussi, et que j'aurais mieux fait de me lire du Dosto.

Du coup, je me suis mise au Roman de l'Ame Slave. A venir.

vendredi 5 novembre 2010

(Au delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable) (Romain Gary)

Romain Gary! Ou l'art de toujours me contenter. Je peinais sur les Mémoires de De Gaulle sans vraiment comprendre pourquoi: le fond m'intéressait hautement (à chaque page du début - surtout du début - je découvrais quelque chose que j'ignorais, à la lumière de laquelle tout prenait soudainement un sens plus logique, plus articulé), mais les pages ne se tournaient guère, je ne ressentais pas cette douce satisfaction de l'histoire qui pénètre mes pores (bien qu'un peu de l'Histoire) et commençais à constater qu'internet avait définitivement tué tous mes élans littéraires (avec, en partie, la dette que j'ai à la bibliothèque et que je rechigne à payer, et le prix des livres neufs).

Puis, j'ai trouvé un bon vieux Romain Gary que j'avais acheté un jour et que j'avais oublié au milieu de cette pile que je ne regarde plus, puisque je l'ai lue.

Et là, en quelques pages, elles étaient déjà cent. J'étais emportée, sans même m'en rendre compte, dans le tourbillon de ma lecture. Trois petits coups, et les 400 pages furent avalées, englouties et même digérées.

Toujours cette même limpidité et cette même façon de penser la vie, de disserter avec lui-même. De Gaulle disserte pas mal avec lui-même, mais il aligne des mots corrects, beaux, mais sans toute la musicalité, la passion, l'image et l'éloquence que Gary met dans sa réflexion. L'écriture au service de la pensée chez de Gaulle, la pensée habitant l'écriture chez Gary. C'est ce qui différencie l'écrivain des autres.

Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable est un livre plein de gravité. C'est l'histoire de la fin. Trois thèmes se mélangent: la peur de vieillir, l'amour et les problèmes d'érection. Il ne me semblait pas que cela pouvait autant préoccuper quelqu'un: c'est visiblement pour un homme non pas le (simple) symbole d'un échec, d'un manque de virilité, ou que sais-je, mais le bang de départ de la (trop) rapide course vers sa mort.

Le début présente tout ça. Mais c'est l'amour qui l'occupe. Celui du héros, Jacques, pour Laura, de trente ans sa cadette. Quelques pages sobres, sans fioritures, honnêtes, et pures. Quelques pages d'amour comme j'en ai rarement lues: avec la beauté de la sagesse.

Puis, la fin du monde. La débandaison. Ou la découverte du psychisme (et de la réalité médicale) d'un homme. Fort instructif pour une toute jeune femme loin de ces problèmes.

Enfin, la course effrénée contre la mort: coup classique du déni, de la colère, puis de l'acceptation. Vient donc l'heure du deuil de cette jeunesse qui s'envole. C'est évidemment la phase entre le déni et la colère qui est la plus violente, la plus intéressante. Cette avidité de se débattre contre ce qui est, et surtout contre soi-même comme si la mort pouvait faire des exceptions.

Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable est un chouette roman. Un roman de la sagesse. Un peu le pendant de La Naissance du Jour de Colette, dans ce qu'il a de mature, avec, en même temps, ce refus de le devenir. L'une revient sur son passé et reconsidère l'avenir et le présent d'un nouvel oeil, l'autre réfléchit au présent avec sagesse, et projette sans. Surtout, cela explique - un peu - la fin de Gary.

Ciel glaçon d'hiver

jeudi 12 août 2010

Ou le traumatisme de la guerre anti-moustique

Jeune étudiante dynamique (comprendre fauchée), me voilà caissière dans un illustre magasin dont on ne citera pas le nom... mais le supermarché un peu plus chic qui fait dire aux désespérés "au pire, je finirai caissière à M*****, c'est sûrement mieux qu'à C*******"

Premièrement, brisons le mythe. Monoprix, c'est tout pourri. J'entends par là que le salaire est sûrement équivalent (logique, le travail est le même), que dans un autre supermarché de même taille, mais surtout, quand à Carrefour elles ont de super tenues façon space invader bleues et vertes, moi j'ai un infâme t-shirt blanc avec un col où ma petite tête peine à passer (sympa pour les cheveux) et où je flotte comme une anorexique, alors que mon petit bidou est actuellement bien portant.

Bref. Suite à cette grande déception vestimentaire, je reviens à mon sujet.

Me voilà donc toute seule à la caisse du fond (heureusement, tous les petits vieux sympa y viennent, et il y en a même qui m'offrent des gâteaux).

En face de moi, que j'ai tout le loisir de contempler vu que je suis toute seule (les petits vieux qui connaissent le secret de ma caisse sont rares) alors que les caisses de devant le magasin présentent des files d'attente de 10 personnes, un magnifique présentoir contre les moustiques.

Là, j'assiste avec perplexité aux choix de maquettes des concepteurs anti-moustiques.

Déjà, le principe de la bombe: ou comment assouvir ses pulsions assassines en dégainant son instrument de la mort qui tue. Et bam, dans ta gueule sale moustique! Ou comment neutraliser tout ce que des milliers d'années de civilisation ont essayé d'inculquer.

La plaquette, passe encore. Un outil de mort "non-actif" (i.e: qui permet aux pacifistes de mon genre de passer une nuit paisible sans commettre directement de leur main l'assassinat de la bête volante assoiffée de sang).

Tout irait donc bien sans, les emballages.

Sur mon présentoir, en haut, les produits Pyrel. Pyrel, le geste vert.


Avec des parfums très natures ("thé vert", "bambou"...). Rappelons que Pyrel n'est pas bio. L'emballage est vert, le logo entouré de petites fleurs blanches. Oui, mais Pyrel, ça fait quand même nom de kalachnikov. Ce n'est pas "Douceur des Nuits" ou je ne sais quoi. Il n'y a pas de produits bio (certes, le bio ne tue pas sournoisement et efficacement les moustiques). 

Non, il y a un logo jaune, avec des lettres qui ont l'air un peu méchante, façon sourire carnassier, et qu'on aurait tenté d'adoucir. Elles sont plutôt rondes, mais encore un peu pointues, étirées: bref, elles disent au consommateur "achète-moi... Je suis vert, je suis gentil, je protège l'environnement, mais je vais buter ton putain de moustique!".


Mais la palme revient aux produits Catch (en dessous de Pyrel sur mon présentoir). Catch, ça vous envoie dans la tête que rien ne va y survivre. C'est rouge et jaune, avec une bulle façon explosion de bande-dessinée, tout pour séduire le forcené chevronné, qui, si le moustique n'était pas si petit (connasse de bête), sortirait le fusil pour le descendre une bonne fois pour toute.








Bref, si les moustiques donnent des envies de meurtre nocturnes que l'on peut justifier par un réflexe du sommeil, le jour, ils génèrent un commerce de la mort encore plus rentable et mesquin que la vente des armes dans les supermarchés américains.

Ou comment voir briller dans les yeux de la gentille mamie le reflet de l'âme humaine: le meurtre.

samedi 7 août 2010

La Vie d'un Homme Inconnu, Andreï Makine



Après une autre bouse (je ne tombe que sur des bouses) dont j'ai oublié le titre (edit à venir quand je retrouve le bouquin), qui aurait pu être intéressante (cela racontait la vie d'un des acteurs de cinéma muet les plus célèbres de l'époque, un japonais aux USA, dont la fin de carrière a été moche), j'ai enfin lu un délice, une merveille, une splendeur, bref, un VRAI livre: La Vie d'Un Homme Inconnu d'Andreï Makine.

Makine, c'est décidemment une plume. Un de ces auteurs qui rappellent que finalement, les autres contemporains écrivent nettement moins bien (ô désespoir), mais que certains défient encore feu-ceux-qui-n'ont-rien-à-prouver (là, lueur d'espoir). Ce sont des mots, simples, évidents, mais justement: limpides, lyriques, oniriques parfois, sans projeter dans un affreux climat éthéré pseudo-intellectualo-compliqué.

La Vie d'Un Homme Inconnu ramène un Russe qui a quitté le pays depuis les années 80 au Moscou des années 2000. Et si la vie capitaliste était son quotidien à Paris, quitter le monde communiste aussi brutalement, voir cette société un peu perdue s'en échapper avec cette recherche de l'opulence, ce besoin de la richesse, du progrès, du bond, qui, comme tout travail rapide en fait un travail fragile, le déboussole totalement. C'est la perte des repères, l'absence de réconciliation entre ses deux "moi", l'un occidental, l'autre slave, dont chacun des deux idéalise l'autre camp, qui fait toute la force psychologique du roman.

Et ce sont les mots, les émotions de Makine qui ouvrent cette brèche sans jamais lancer de grandes questions, sans tomber dans le monologue torturé, sans virer au débat journalistique. Un roman qui suggère, à la manière des romans, et qui reste, avant tout, une histoire, un récit, un écrit: bref, un livre de lecture (et non pas ce que j'appelle un livre de connaissances, ce que je respecte et apprécie du reste également). 

Quand tombe la nuit...









La nuit, sur le Cour Saleya

Giacometti et la Fondation Maeght


La fondation Maeght, ou l'une des grandes maisons de l'art du Sud de la France.
Première visite pour la "culturée-sur-le-tard" que je suis.

De la villa, je ne ferai que des éloges: une architecture façon villa E.1027 d'Ellein Gray, co-fondatrice de l'architecture moderne avec son voisin et ami Le Corbusier. Une collection d'art moderne désacralisée par sa présence dans le jardin, à la merci du soleil, de la pluie et des regards, ou comment mettre Miro à la merci de la vie.

Si j'étais riche, je voudrais créer une fondation privée, au milieu d'une montagne qui a l'époque était encore authentique et pleine de pins, et uniquement de pins maritimes, à perte de vue, jusqu'à la limite du ciel et de la mer que l'on y aperçoit très bien.

La fondation est payante: c'est sans doute le prix du don. 14 euros pour les adultes, 9 euros pour les étudiants, on est dans les prix lambdas parisiens.

En revanche, si j'avais étudié la propriété intellectuelle  (il faudrait que je m'y penche un minimum, l'enjeu intellectuel et philosophique est quand même fantastique), je saurais peut-être mieux réagir face à ce qui me choque plus que tout: le droit de photographier, payé 5 euros. Si l'on paye l'entrée au musée, c'est pour l'achat qu'il fait des oeuvres, les salaires du personnel, l'entretien des bâtiments. Mais de quel droit la galerie peut percevoir un droit de regard, un droit de cliché, qui ne revient même pas aux artistes?

Une des vues de la fondation


En ce moment, il y a une exposition sur Giacometti.

La richesse de l'expo m'a plu: énormément d'oeuvres, tant de sa jeunesse que de son style défini le plus courant. Des statues, des peintures.

Un placement harmonieux des oeuvres.

Seulement, le visiteur est trop abandonné: pas d'indication, pas de petit panneau pour expliquer la période, le style ou le contexte.

Je suis de celles qui affirment que l'art est avant tout une question de ressenti. Mais c'est aussi un travail intellectuel, qu'il faut recontextualiser pour en trouver tout le concept, même si ce concept est le non-sens, ou le non-concept.

Le Chat (ma préférée)


Le Chien (la plus connue)


La Cage (la plus intéressante selon moi)

(...)

vendredi 23 juillet 2010

Flocons de Lait - Les Sens de Marrakech



C'est ma nouvelle futilité dermatologique du moment.

La peau douce, c'est super chouette. Les laits crémeux qui sentent bons, encore plus. Mais pour les pauvres fainéantes qui se sèchent vite, s'habillent vite, et ressortent vite de leur salle de bain emmaillotées dans leur gros pull d'hiver, c'est trop compliqué. Et bien Les Sens de Marrakech (ma marque fêtiche) m'a trouvé la solution: Flocons de Lait. Très légère, elle se brumatise par spray, un peu comme de la crème solaire (sans qu'il y ait besoin de l'étaler). Les Flocons de Lait permettrait de ne se "crèmer" qu'une fois la semaine avec un bon lait bien gras, et d'entretenir cette douceur parfaite les sept jours à venir.

Les Sens de Marrakech continuent d'explorer des senteurs fraîches et variées: on retrouve alors Jasmin-Bambou (mon préféré), Menthe-Thé Vert, mais aussi des effluves plus hivernales: Ambre et Musc, Fleur d'Oranger...

Le flacon coûte 26 euros, et comme tout spray, il s'évapore assez rapidement. C'est un petit peu cher, mais la qualité le justifie!

jeudi 22 juillet 2010

Travels in the Mediterranean - Cai Guo-Qiang - Mamac, Nice


Le MAMAC (musée d'art moderne de Nice) accueille cet été l'exposition du Chinois Cai Guo-Qiang. Cet artiste est avant toute chose un technicien pyrotechnique de grand niveau. C'est lui qui a d'ailleurs ouvert les JO de Pékin en composant tout un tableau du feu d'artifice.



Cai Guo-Qiang est donc fasciné par la poudre. Ses oeuvres tournent beaucoup autour. Certaines fresques représentent différents types d'impact, associés, dans le cadre de l'exposition, à ses voyages dans le bassin méditérannéen.

S'il a choisi le Mamac, c'est en raison d'une affection particulière pour la Baie des Anges, dont il a réalisé différentes fresques.


Fresque représentant la baie des anges, au dessus d'un grand bassin d'eau jaune
Avant d'exposer lui-même, Cai-Guo a été longtemps commissaire de différentes expositions. Parallèlement à sa carrière d'artiste, il continue de développer différents projets, qu'il y associe. L'une de ses oeuvres les plus connues est le fruit d'une grande expédition: avec des gens de son village, il a récupéré la carcasse d'un bateau abandonné dans les tréfonds.

Il a remonté cette carcasse et l'a travaillée afin d'en faire une oeuvre à part entière qui se promène de musées en musées.






samedi 5 juin 2010

Oxmo Puccino - Quitte moi

Lips to Love! (Les Sens de Marrakech)

Je ne sais pas si ça les rend bonnes à aimer, mais en tout cas, moi, ça égaye le quotidien de mes lèvres déshydratées depuis le jour où elles ont commencé à se former dans le ventre de ma maman.

Du mixa, neutrogena, la roche-posay au Cocoa Butter de Body Shop en passant par leVinifit de Lancôme (qui avait le mérite d'un rendu effet gloss sympathique, mais un goût de raisin beaucoup trop prononcé qui annihilait toutes les autres odeurs - même celles des boulangeries - pendant 4 heures), j'ai sensiblement tout essayé.

Lips to Love, des Sens de Marrakeck (une petite marque marocaine montante) c'est une texture entre la cire et la crème. Ca semble un peu granuleux à l'application, mais ça fond immédiatement. Un tout petit petit petit peu suffit. En une semaine, mes lèvres avaient déjà retrouvé (ou découvert?) une douceur qui a permis de dire adieu aux petites-ridules-qui-n'ont-pas-lieu-d'être-sur-ma-pauvre-bouche-de-20-ans.

Le prix peut sembler un peu élevé (11 euros en moyenne), mais il en faut tellement peu qu'en fait, cela vaut bien un baume classique qu'on use et use et re-use très rapidement. Il y a pour le moment très peu de revendeurs, basés principalement dans les grandes villes. Je mets la liste!


Lips to Love - Les Sens de Marrakech - 11 euros


Liste des Revendeurs

Nikon CoolPix, tu me manques!









Toi que j'ai largement délaissé cette année, tu me manques à l'arrivée des beaux jours... Je ferais bien quelques petites promenades sans but ni direction comme nous en avions l'habitude... Bientôt, je viendrai te ressusciter de la boîte que je ne te donne pas pour cercueil, et malgré ton léger coup de vieux, et malgré tes bosses et des rayures, toi et moi, on reprendra notre petit bonhomme de chemin.


En attendant, les petits pixels de mon portable font l'affaire, pour un temps... celui des révisions et des (je l'espère) dernières utilisations intenses et régulières de mon pauvre petit code civil, avant l'indigestion de GAJA, GDCC et autres codes urbanistiques.

Renouveau





Changer, une bonne chose. S'y perdre, le revers de la lame. Exercice de style difficile que celui de l'évolution. On ne devient jamais vraiment quelqu'un d'autre. C'est ce qu'il faut se dire, avant d'oublier, de rejeter et d'éloigner tout ce qu'on a été. On y laisse aussi les meilleurs côtés. Or, on trouve notre équilibre à ne pas délaisser ces jolis aspects, éreintants, épuisants, mais vitaux.

J'essaie aujourd'hui de renouer avec tout ce que j'ai été, sans m'engoncer à nouveau dans tout le superflu qui m'encombrait. Je veux à nouveau m'extasier sur une goutte d'eau qui tombe délicatement sur un arbre, à nouveau tourbillonner de livres en livres, de théories en théories, avec naïveté, quitte à sans doute mal les comprendre: les ressentir, c'était mon unique philosophie.

Je veux me dévêtir de ces voiles noirs de regrets, d'hésitations, et de conformisme néo-urbain. Même les chagrins mélancoliques ont pris le goût amer du désespoir... et non pas du noble, pur et romantique désespoir racinien, mais le lâche, gluant et sale désespoir des eaux troubles.

Je veux remettre de la poésie dans la vie, dans ma vie, et me croire encore investie de la précieuse mission d'en donner un peu à ceux qui daignent me regarder et m'écouter (dans la vraie vie, pas la vie virtuelle).

Il est temps d'ouvrir à nouveau les yeux, et de regarder autre chose que ma cicatrice natale et si banale (cette chose si laide dénommée "nombril" par nos pairs).