jeudi 26 mars 2009

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J'ai toujours aimé le bruit de la pluie. Enfin, tout du moins, depuis mes 8 ou 9 ans, quand j'ai lu Impératrice de Chine de Pearl Buck. Elle parlait du bruit de la pluie sur les toits, la nuit, et je me suis mise à l'écouter. Avant, je n'en aimais que l'odeur.

J'ai longtemps eu peur de l'eau, de la mer, de la fascination qu'elle exerçait sur moi, et de mon envie de m'y perdre, sans pouvoir revenir en arrière. J'aime ce qui est dangereux, et j'ai peur d'aimer.

La pluie a donc toujours été le meilleur des compromis. Quand le ciel en est plein, gris, lourd, je souffre pour lui. Quand elle le déchire, le transperce, elle me soulage. Alors parfois, dans un coup de folie, je sors, et je reste visage offert à la pluie, droite, immobile, et je savoure. Cette audace d'affronter ce que tout le monde fuit, d'affronter ce dont le bon sens me dit de me cacher m'illumine, me remplit d'insouciance, de légèreté, et presque d'invincibilité. Ce n'est pourtant rien que quelques gouttes d'eau le long d'un corps.

La pluie pluviote souvent plus qu'elle ne pleut. Son cliquetis est agréable, mais il est trop sain, trop doux pour continuer à me fasciner. J'aimais les grosses pluies d'été du Sud, celles qui effraient, celles qui font presque mal. Et ce soir, la violence soudaine, instantanée, et éphémère de la giboulée m'a rappelé à quel point cette passion, ce déchaînement, cette puissance pouvaient nous tomber du ciel...

... J'ai ouvert la fenêtre, et laissé l'odeur de pluie envahir ma chambre. Avec tristesse, j'ai renoncé à la regarder tomber à la lueur de quelconque lumière que je n'ai pas trouvé. Alors, je l'ai juste laissé imprégner mon environnement, avec son bruit, et sa rage. Et, au fur et à mesure que j'écrivais, elle a pris un rythme plus doux, moins régulier, si mélodieux. Son clic-clac m'hypnotise...

mardi 3 mars 2009

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Je veux être une héroine de roman, et toujours, toujours plus tourner et retourner dans l'air, jusqu'à m'envoler...